CapitaineFibre est une identité pédagogique que j'ai coconçu dans le cadre de mes missions posture : être sérieux, sans se prendre au sérieux. Ainsi qu'une volonté : proposer un numérique plus humain.
C'est également un outil de narration autour duquel est construit un parcours d'apprentissage. C'est le personnage principal de notre "odyssée du numérique". Un
aventurier qui part à la conquête du monde numérique.
En outre, il humanise une démarche pédagogique qui veut associer la découverte, l’engagement et la positivité. C’est un guide,
un point de repère dans un univers complexe et souvent abstrait.
Cette identité ne s'arrête pas là. Derrière CapitaineFibre, il y a une vision de l'inclusion numérique en 4 dimensions :
Enfin, CapitaineFibre c'est un parcours d'apprentissage en 5 parties et 3 niveaux de difficultés fondé sur le référentiel européen de compétences numériques, et accompagné d'un petit guide intergalactique du numérique disponible en ligne.
Remarque : la logique pyramidale est fondée sur la théorie de la motivation et des besoins d’Abraham Maslow. L’objectif est de motiver les apprenants en donnant du sens à l’apprentissage du numérique. Elle se résume en 5 points :
CapitaineFibre c'est un service public de médiation numérique itinérante à échelle départementale.
Les avantages de l'itinérance :
Les limites de l'itinérance :
En outre, si l'aspect "aller vers" les publics est l'atout principal de l'itinérance, cette dernière ne permet pas de garantir l'accessibilité et la continuité du service public sur le long terme. En ce sens, elle n'est pas une solution durable, mais une solution précaire à des problèmes de fond :
En outre, une politique d'inclusion numérique devrait se traduire par une présence permanente et régulière sur les territoires des professionnels qualifiés.
Après 3 années dans le domaine de l'inclusion numérique, d'abord en tant que chargé de projets, puis en tant que médiateur/coordinateur, je dresse le bilan suivant : il faut remettre en question la politique de dématérialisation et plus largement le rôle du numérique dans le service public.
Force est de constater que le numérique porte atteinte aux principes d'accessibilité et d'égalité du service public. En ce sens, lire le dernier rapport du défenseur des droits.
A cela s'ajoute un décalage entre les ambitions du gouvernement en matière de numérique et les moyens au niveau local. Les grands discours sur le progrès technologique et la société numérique se heurtent à la réalité du terrain et aux besoins concrets des Français.
En outre, la politique numérique du gouvernement consiste d'un côté à aggraver la fracture numérique en accélérant la "transition numérique" et de l'autre à tenter de la résorber en 2 ans avec une stratégie d'inclusion numérique de 250 millions d'euros.
Aussi, l'inclusion numérique à plusieurs défis à relever :
Pour répondre à ces défis d'un point de vue stratégique il conviendrait de :
Enfin, d'un point de vue tactique si je devais imaginer un service de médiation numérique "idéal" à l'échelle d'un département ou d'une métropole, voila comment je l'organiserais :
*A minima 1 par EPCI.
Dire que le métier de médiateur numérique est un métier d'avenir, alors même que l'on parle de transition numérique peut sembler paradoxal.
Encore aujourd'hui, le champ de la médiation numérique reste mal défini. Les missions des médiateurs.trices numériques dépendent essentiellement du lieu auquel ils et elles sont rattachées et de leur statut professionnel : fonction publique, indépendant, salarié du secteur associatif ou de l'économie sociale et solidaire...En ce sens, le médiateur numérique d'un CCAS sera plus régulièrement amené à faire de l'aide aux démarches administratives, qu'une médiatrice numérique d'un "tiers-lieux" qui elle fera davantage de l'aide à la création numérique.
Le terme même de médiateur numérique est contesté. Certain préférant celui de conseiller, ou de coach, parfois d'aidant.
En conséquence, un certain nombre de question se posent quant à l'avenir de cette profession :
Je n'ai pas la réponse à ces questions, seulement des pistes de réflexions :
Prédire l'avenir est toujours un exercice périlleux. Aussi, je me contenterai de dire que le métier de médiateur numérique a été créé pour répondre à un problème.
En ce sens, tant que les causes profondes de ce problème n'auront pas trouvé de solution, ce métier demeurera un métier d'avenir. Mais est-ce vraiment souhaitable ?
Dans le cadre du Programme d'actions éducatives pour les collégiens (PAEC) du département des Pyrénées-Atlantiques des interventions de 2h sont proposées aux collégiens de 6e ou de 5e afin de les accompagner vers un usage responsable des outils numériques, dans le cadre du Programme d’Actions Educatives pour les collégiens 2020-2021 porté par le Département des Pyrénées-Atlantiques.
L'objectif est d'apprendre aux élèves à utiliser les opportunités offertes par les outils numériques tout en assurant leur protection, celle de leur identité numérique et de leur vie privée sur Internet. Une approche participative est privilégiée afin de responsabiliser les élèves sans les culpabiliser.
Afin de répondre à cet objectif, j'ai imaginé l'animation ci-contre.