Que ce soit depuis un ordinateur, une tablette, ou un smartphone, avec ou sans connexion internet, pour quelques minutes ou quelques heures, pour s’amuser ou pour travailler, avec ou sans difficulté, nous sommes tous des utilisateurs du numérique.
D’autre part, les possibilités et les avantages du numérique sont suffisamment nombreux pour lui garantir un bel avenir. Pour faire des calculs, pour construire des objets, petits et grands, pour communiquer, travailler, consommer, jouer, le numérique a pénétré chaque parcelle de notre existence. Avec la dématérialisation des actes administratifs, la téléconsultation, le télétravail et plus particulièrement par le biais des objets connectés, il s’immisce toujours plus dans notre quotidien.
Enceintes, montres, télévisions, frigos, aspirateurs, cafetières, lunettes, matelas, etc. Les objets qui ne récoltent pas des données numériques sur leurs utilisateurs pour « rendre leur vie plus facile » se font de plus en plus rare. Ne plus avoir à faire les courses, le ménage, mieux dormir, surveiller sa santé, etc. Les arguments ne manquent pas et sont aussi puissants qu’appétissants. Pour autant, n’y a-t-il pas un risque à laisser nos vies se numériser ?
Nous le savons désormais, toutes ces données numériques, toutes ces traces que nous laissons en navigant sur le web, toutes ces photos, ces « posts » et ces « likes » sur les réseaux sociaux, sont la matière première d’un business 2.0. Derrière ces objets et ses applications au design bien pensé et à l’utilité exagérée, se cache en réalité une volonté bien plus commerciale que philanthropique.
D’aucuns, font trop facilement l’amalgame entre le numérique technologique et le numérique commercial, c’est-à-dire entre un numérique au service des humains et un numérique qui les asservis à grands coups de publicité et de plateforme de streaming. Si le premier est un progrès pour l’humanité, le second ne l’est que pour le système financier. Or, c’est ce « numérique business » qui s’impose à toute la société au détriment du premier.
La numérisation de nos vies est ainsi téléguidée par des entreprises qui à ce jour ne rencontrent que peu de régulation. Sous couvert de « progrès », tout débat est écarté et toute opposition est reléguée au rang de « partisans de la lampe à huile ». La dématérialisation des actes administratifs est accélérée et imposée sans jamais être planifiée, ni même interrogée, notamment, sur les risques d’usurpation d’identité et d'exclusion numérique qu’elle augmente considérablement. En outre, les citoyens ne sont jamais invités à délibérer sur le sujet.
Pourtant, nous aurions tout intérêt à reprendre le contrôle du numérique. Ce dernier n’est plus un gadget, ni une technologie réservée à des privilégiés. Il est dans tous les foyers et dans toutes les poches et peut-être bientôt dans toutes les têtes[1]. Dans quelques années toute notre vie sera numérisée : nos données de santé, nos déplacements, nos habitudes, nos fréquentations. Plus rien ne sera privé, nos choix nous serons dictés par des influenceurs.ceuses et notre vie sera la propriété de ces entreprises. Sans le Règlement Général de Protection de Données (RGPD), elle le serait déjà.
Cookies, Conditions Générales d’Utilisations (CGU), licences, nous sommes encore trop peu à prendre le temps de les lire et trop nombreux à dire oui sans réfléchir. Après avoir lu quelques lignes, poussés par le désir de faire comme les autres, ou parce qu’il n’y a pas d’alternative, nous cliquons sur « j’accepte » ou « j’autorise » sans avoir conscience des conséquences de notre consentement. Là encore, sans notre droit et la vigilance de notre justice, nous ne serions plus les propriétaires des contenus que nous publions.
Nous sommes ainsi les premiers à renoncer à nos droits et libertés les plus fondamentaux.tales pour accéder à une liberté bien illusoire. Souvent nous le savons, mais toujours nous le justifions : « je n’ai pas le choix », « je n’intéresse pas les pirates », « ce n’est pas si grave », « je n’ai rien à cacher », etc. Je ne me risquerai pas à vous dire que ces affirmations sont fausses. D’abord, parce que je suis le premier à les utiliser, mais surtout parce que vous le savez déjà. Autrement dit, par ignorance ou par indifférence nous laissons ces entreprises dicter leurs propres lois et imposer leur propre vision de la société numérique de demain.
Céder aujourd’hui devant les promesses fallacieuses de ces géants du numérique, croire que la dématérialisation du service public est un progrès en soi, ne pas résister à la tentation, à la dépendance que génèrent ces applications et objets connectés, c’est renoncer au droit d’inventer la société numérique de demain.
Ainsi, cet avenir numérique, aujourd’hui déterminé par les géants du numérique, soulève selon moi 4 enjeux, qui sont autant d'avenirs auxquels nous devons résister :
- Perdre le droit à une vie privée. Pour faire comme les autres, pour satisfaire un besoin primitif de briller en société, nous avons perdu le goût du secret et le plaisir de ne pas tout dire. Petit à petit, "post" après "post", nous bradons notre intimité et la liberté de ne pas avoir à être sans cesse sous le regard d’autrui.
- Aggraver le dérèglement climatique. Si d’un côté le numérique technologique nous permet de faire des économies d’énergie et de mieux anticiper l’avenir, de l’autre notre usage intensif du web, du cloud et des plateformes de vidéos à la demande aggrave le dérèglement climatique. Rappelons que la seule énergie qui ne pollue pas, est celle qu'on ne consomme pas.
- Encourager notre dépendance et notre perte d’attention. Le numérique et plus précisément les applications monopolisent et captent notre attention. Tout est pensé pour nous maintenir connecté et enfermé dans des bulles égocentrées. Nous sommes sans cesse bombardés d’informations. A tel point que le temps que le numérique nous fait gagner, nous le perdons face...aux écrans.
- Affaiblir notre pourvoir de décision et menacer l’avenir de notre système démocratique. Le développement du numérique ne s’accompagne pas d’un plus grand pouvoir d’agir des citoyens. Au contraire, il encourage le fichage et le traçage des populations ; il aggrave la fracture entre ceux qui y ont accès et les autres, ceux qui savent l’utiliser et ceux qui ne savent pas et bientôt entre ceux qui le contrôleront et ceux qui seront contrôlés.
Ces risques ne sont pas inhérents au numérique. Encore une fois, le problème n’est pas la technologie, mais le monopole des sociétés du digital dans la définition de la société numérique, ainsi que l’absence de souveraineté populaire numérique. Autrement-dit, toute société numérique n’est pas antidémocratique, mais toute société numérique dans laquelle le contrôle populaire du numérique n’est pas garanti, et sa régulation déterminée, n’a point de constitution.
Voici donc 7 résolutions à adopter pour résister et inventer la société numérique de demain :
1. Vous avez le droit de refuser. Qu’il s’agisse des cookies, des autorisations demandées par les applications, des CGU sans fin, voire abusives, vous avez le droit de dire non. Dans certains cas, cela pourra vous contraindre à ne pas pouvoir naviguer sur un site ou d’utiliser une application. Mais dans tous les cas cela protégera vos droits à commencer par celui d’avoir une vie privée. Pour vous aider à tenir cette résolution voici quelques ressources utiles :
- Dans le livre autobiographique « Mémoires vives », d’Edward Snowden, Editions du Seuil, 2019. Vous découvrirez les dérives possibles du numérique à commencer par la surveillance globale et illégale des populations. De quoi trouver la motivation pour dire non.
- Sur le site web de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) : vous trouverez comment accéder à vos données, exercer vos droits et protéger votre vie privée dans le monde numérique.
Pour rendre l’exercice encore plus facile, vous pouvez également utiliser des extensions qui s’ajoutent à votre navigateur internet. Voici quelques exemples :
- Decentraleyes
- Ublock origin
- ADBlock
- Privacy Badger
- Ghostery
- Ninja Cookies
2. A défaut de les quitter, vous restez libre de ne pas tout dévoiler aux réseaux sociaux et de les utiliser de façon modérée et avec bienveillance. Ce n’est pas parce qu’il y a une case : ville de naissance, croyance religieuse ou orientation sexuelle qu’il faut obligatoirement la remplir. De même, que ce n’est parce qu’il est possible de partager ses photos de vacances qu’il faut le faire. Ou encore parce qu’il est possible d’être anonyme qu’il faut harceler tout le monde. Par leur design bien pensé, les réseaux sociaux sont passés maîtres dans l’art de nous pousser à tout dire sur nous et à ne jamais les délaisser trop longtemps. Couleurs, logo, typographie, options de partage, fil d’actualité personnalisé, publicités ciblées, tout est pensée pour capter notre attention et ne jamais rompre la connexion. La dépendance et l’addiction ne sont jamais très loin. Voici quelques ressources pour en prendre conscience et apprendre à s’en passer, voire peut-être à les quitter.
- Dans le livre « Mindfuck », Christopher Wylie, Grasset, 2019, retranscrit son enquête sur le scandale Cambridge analytica qui a révèlé une opération d’utilisation de données d’utilisateurs de réseaux sociaux pour influencer des élections.
- Dans « Black box society : les algorithmes secrets qui contrôlent l'économie et l'information », Fyp, 2015, Frank Pasquale, met en avant le manque de transparence des méthodes numériques utilisées pour capter nos données personnelles et orienter nos choix.
- Dans, « L’emprise numérique, comment internet et les nouvelles technologies ont colonisé nos vies ? », Broché, 2012, Cedric Biagini, montre comment le numérique s’est imposé dans notre quotidien et comment il le modifie.
- Le livre, « la condition numérique », de Jean-François Fogel et Bruno Patino, Grasset, 2013, met en avant l’impact de la connexion permanente sur notre rapport aux autres et au monde.
- Les travaux de la Fondation Internet nouvelle Génération (FING) et du (CIGREF) permettent quant à eux de comprendre les enjeux éthiques du numérique.
- Enfin, dans « Internet rend-il bête ? », Robert Laffont, 2011, Nicholas Carr, nous met en garde contre les conséquences possibles de l’usage du numérique sur notre attention.
Vous pouvez aussi regarder ces conférences Tedx :
- Dans « quit social media » (quittez les réseaux sociaux), Cal Newport déconstruit les arguments qui nous empêchent de « décrocher » : rejeter les réseaux sociaux se serait refuser la modernité ; rejeter les réseaux sociaux conduirait à un échec professionnel; rejeter les réseaux sociaux se serait rater une occasion de s’amuser.
- Pour Scott Galloway, le numérique du quotidien n’est pas une source d’information, ni un catalyseur d’innovation mais un business organisé par des sociétés du numérique qui ont appris à manipuler nos émotions : notre besoin existentiel de réponse et d’explications, notre besoin d’aimer et d’être aimé, notre besoin d’accumuler des choses par peur du manque, notre besoin de briller en société.
- Pour Bailey Parnell les réseaux sociaux ont un impact négatif sur notre santé mentale. Ils provoquent de l’anxiété, de la dépression et du stress en aggravant 4 facteurs : ils ne montrent que le beau de la réalité. Ils nous utilisent comme produit en captant notre attention. Ils jouent avec notre peur de manquer quelque chose : événements, opportunités professionnelles…Ils sont des outils harcèlement pour ceux qui s’écartent de la norme.
- Enfin, Adam Alter répond à la question : pourquoi les écrans nous rendent moins heureux ? selon lui, c’est parce qu’on ne vient jamais à bout d’une lecture sur les écrans : liens, fil d’actualité, à la différence des journaux, il faut sans cesse « scroller », une information en chassant une autre, une vidéo de chaton en appelant une autre.
3. Vous pouvez faire des infidélités aux géants du numérique. Utilisez une boite mail française, un moteur de recherche qui respecte votre vie privée, un service de cloud qui à installer ses serveurs en France, etc. Vous ne la savez peut-être pas, ou vous n’avez pas osé franchir le pas, mais la plupart des entreprises du numérique ont des alternatives tout aussi bien, moins invasives et parfois aussi moins chères. Ces dernières appartiennent souvent au mouvement libriste, c’est-à-dire à des communautés du monde numérique qui tentent de le rendre plus libre. Il faut toutefois souligner que ces alternatives ont leurs limites : elles demandent un temps d’adaptation, elles sont parfois en anglais ou nécessitent des notions de programmation informatique. Soyez curieux, découvrez-les et essayez-les :
- Dans leur livre : « Declic », Les Arènes, 2020, Maxime Guedj et Anne-Sophie Jacques reviennent sur l’évolution du numérique jusqu’à aujourd’hui et expliquent comment se passer des géants du numérique.
- Sur la page web https://degooglisons-internet.org/fr/ l’association Framasoft a listé un grand nombre d’alternatives aux géants du numérique.
4. Libérez-vous, débarrassez-vous du superflu. Qu’est-ce que vous apporte ce réseau social ? Vos photos de famille et de vacance sur le cloud est-ce vraiment utile ? Tous ces mails dans votre boîte, ces newsletters, cet historique de navigation jamais supprimé ça ne vous pèse pas trop ? Ces applications installées jamais utilisées à quoi bon les conserver ? Aussi, il est peut-être temps de faire le tri dans vos fichiers, vos « amis », d’imprimer vos plus belles photos et de faire un album plutôt que toutes les garder dans un dossier que vous n’ouvrez jamais ou pis que vous avez oublié sur le cloud.
- Grâce à https://www.cleanfox.io/fr/ vous pourrez vous désabonner en quelques clics de toutes les newsletters auxquelles vous êtes inscrits.
- Vous pouvez également aller sur https://cacommenceparmoi.org/reduire-la-pollution-du-web/ pour trouver une raison de plus de faire la trie et découvrir quelques éco-gestes numérique.
5. Découvrez le plaisir de croiser les sources d’information. Fausses informations (fake knews), canulars (hoax), vidéos ou images retravaillées (deepfake), le web est envahi de prétendus journalistes et de complotistes avérés. Le risque est alors de s’enfermer dans une bulle d’information où on ne lit que ce qui confirme notre opinion même s’il est faux. Pour ne pas céder aux mensonges et faire la différence entre le vraie et le faux, l’information et la désinformation voici quelques ressources et outils :
- Dans son « Manuel d’autodéfense intellectuelle », Robert Laffont, 2017, Sophie Mazet raconte comment elle lutte au quotidien contre les manipulations de l’information.
- Albert Moukeiber, dans « votre cerveau vous joue des tours » explique comment il est facile de tromper notre cerveau en utilisant nos biais cognitifs, c’est à dire notre tendance à ne pas toujours penser avec logique et raison.
- Hoaxbuster est un des sites web qui répertorie les hoax qui circulent sur le web.
- Conspiracy Watch propose des analyses et des décryptages du complotisme et de ses théories pour mieux comprendre ce phénomène et mieux s’en protéger.
- Grâce à Tineye vous avez la possibilité de chercher une image sur le web et ainsi de retrouver son auteur, ou l’originale si celle-ci a été modifiée.
- Pour les plus passionnés par le sujet, voici un excellent rapport du ministère de la défense sur les manipulations de l’information : https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/manipulations-de-l-information/rapport-conjoint-caps-irsem-les-manipulations-de-l-information-un-defi-pour-nos/
6. Formez-vous. Malheureusement l’École de la République n’a pas encore pris conscience des enjeux de la société numérique et n’a donc pas jugé utile de nous former au numérique. Encore aujourd’hui, elle se contente de l’utiliser comme un simple support pédagogique, quand dans d’autres pays, les écoliers apprennent à faire de la programmation informatique (codage) dès le primaire. Pour autant, rien n’est perdu, si vous voulez en apprendre davantage et notamment sur les bonnes pratiques à adopter voici quelques ressources :
Pour les débutants :
- Pour tester vos compétences et en apprendre davantage sans trop de difficulté vous pouvez aller sur pix ou encore Les bons clics.
- Inscrivez-vous à un atelier de médiation numérique. Dans des bibliothèques/médiathèques, des tiers-lieux, des mairies, des Espaces publics numériques, des cyber-bases, des maisons de services au public, il y en a partout en France.
Pour les faux débutants :
- Le site web culture numérique propose des contenus pédagogiques et riche sur le numérique pour mieux comprendre son fonctionnement.
- D’une manière très complète et gratuite le « guide d’autodéfense numérique » vous permet moyennant une lecture attentive, de maîtriser l’univers du numérique du vocabulaire aux usages.
- Openclassroom est également une ressource intéressante. Il s’agit d’un site de cours en ligne. Après inscription, vous pourrez accéder à de nombreux cours sur la programmation informatique, le fonctionnement de certaines suites bureautiques, du web, d’internet etc. Et tout ça gratuitement ou en utilisant votre compte professionnel de formation (CPF).
Sur la cybersécurité :
- Dans le livre : « Vous êtes fous d’aller sur internet », Flammarion, 2019, Sébastien Dupont propose un guide de cybersécurité illustré par des exemples concrets et des solutions rapides à mettre en place.
- Cybermalveillanceest le site web du gouvernement qui permet de découvrir les bonnes pratiques de cyberdéfense et de comprendre les différentes menaces. Petit plus, il peut aussi vous être utile si un jour vous êtes victime d’une cyberattaque.
- Vous pouvez également aller sur le site web de l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’informations (ANSSI) qui a pour but de répondre à vos questions de cybersécurité et de partager avec vous une information ciblée et accessible.
7. Engagez-vous. Peut-être qu’après avoir adopté toutes ces résolutions vous aurez envie d’aller encore plus loin. Il y a différentes façons de s’engager et surtout différent degré d’engagement. Vous pouvez rejoindre une association, manifester, militer, ou plus simplement commencer par collaborer sur des plateformes de signalement ou faire un don. Dans tous les cas, l'union fait la force.
4 livres pour comprendre :
- Dans un article intitulé Code is law (le code est la loi), de janvier 2000, Lawrence Lessig, professeur à Harvard expliquait comment ceux qui développent les programmes informatiques prennent peu à peu le contrôle de notre citoyenneté.
- Dans « Odyssée 2.0, la démocratie dans la civilisation numérique », Armand Colin, 2014, Guillaume Cazeaux, revient sur la libération de la parole publique grâce au numérique et de son impact sur la démocratie.
- Dans « L’âge du capitalisme de surveillance », Editions Zulma, 2019, Shoshana Zuboff, partage son enquête sur la mainmise des sociétés commerciales sur le numérique et les conséquences sur l’avenir de nos sociétés.
- « L’homme nu, la dictature invisible du numérique », de Marc Dugain et Christophe Labbé, Robert Laffont, 2016, met en garde contre la possible fin de nos démocraties, menacées par l’usage du numérique à des fins de surveillance.
3 associations pour lutter :
- Framasoft : https://framasoft.org/fr/ est une association française d’éducation populaire, qui a pour but de faire du numérique un outil d’émancipation par des actions concrètes en ligne et avec et pour ses utilisateurs.rices.
- La Quadrature du Net : https://www.laquadrature.net/ est une association française qui a pour but de promouvoir et de défendre les libertés fondamentales dans l’environnement numérique. L’association lutte contre la censure et la surveillance, que celles-ci viennent des États ou des entreprises privées. Elle questionne la façon dont le numérique et la société s’influencent mutuellement. Elle œuvre pour un Internet libre, décentralisé et émancipateur.
- La French Data Network : https://www.fdn.fr/ est une association française qui a pour but la promotion, l’utilisation et le développement des réseaux Internet et Usenet dans le respect de leur éthique, en favorisant en particulier les utilisations à des fins de recherche et d’éducation sans volonté commerciale.
4 témoignages pour s'inspirer :
- TEDx, la révolution digitale est une chose humaine, comme le rappel Steve Vamos la révolution numérique est d’abord humaine, c’est l’homme qui innove, pas la machine.
- TEDx, comment être dans l’équipe des humains dans le futur numérique, Douglas Rushkoff rappelle que la digitalisation de notre société ne doit pas nous faire oublier notre part d’humanité qui doit être au cœur des infrastructures numériques.
- TEDx, les éléments essentiels de la littératie numérique, Doug Belshaw, ce mouvement vers la dématérialisation fait naître un besoin d’acculturation au numérique qui doit prendre en compte les intérêts des gens.
- Thinkerview, « Souveraineté numérique, la douche froide ? », Tariq Krim et Bernard Benhamo. Un entrepreneur et un chercheur partagent leur expérience et leur connaissance du monde numérique et notamment de l’emprise de certaines sociétés commerciales et de certains pays sur le numérique de notre quotidien.
Enfin, sachez que l’Union européenne prépare actuellement deux nouveaux règlements, c’est-à-dire deux actes juridiques qui s’appliqueront à tous les États membres de l’Union dès leur entrée en vigueur, afin d’encadrer le marché et les services du numérique. Alors, oui le numérique s’empare de nos vies, oui les entreprises du numérique nous imposent leur vision de la société numérique, mais non tout n’est pas perdu. C’est à nous de résister aujourd’hui, pour inventer la société numérique de demain.
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